La majeure partie des gaz nuisibles à la couche d’ozone provient des véhicules thermiques. Cela explique pourquoi de plus en plus de personnes se tournent vers les véhicules électriques. Si vous n’avez pas les moyens de vous procurer ce type de véhicule, vous pouvez recourir au rétrofit. Il s’agit d’un procédé permettant de passer facilement de la thermique à l’électrique.
Rétrofit : qu’est-ce que c’est ?
Le rétrofit est un procédé qui consiste à transformer un véhicule thermique (à essence ou diesel) en un véhicule électrique. Cette transformation vous permettra de bénéficier des avantages tels que : coût d’entretien réduit, absence de restriction de circulation, coût d’usage limité… Toutefois, il faut veiller à ce que l’opération soit réalisée par un professionnel habilité avec une bonne expérience.
Les véhicules éligibles au rétrofit
Des véhicules anciens conçus à partir des années 50 jusqu’aux véhicules récents, tous les véhicules des catégories L, M, N sont éligibles à la conversion vers l’électrique. À noter cependant que le véhicule en question doit avoir plus de 5 ans. Toutefois, les véhicules de la catégorie L qui ont plus de 3 ans peuvent également subir la transformation.
Les conditions à respecter
Le rétrofit d’une voiture se fait en respectant certaines conditions. Avant tout, la source d’alimentation du moteur doit être une batterie de traction ou une pile à combustible. Après la transformation, le véhicule doit conserver ses dimensions de base. Aussi, le véhicule doit préserver sa puissance d’origine. Le poids est également à prendre en considération. Il ne doit pas varier de plus de 20 % après le rétrofit. Pour finir, l’opération ne doit être réalisée que par un professionnel basé en France.
Combien coûte le rétrofit ?
Le prix du rétrofit varie en fonction du modèle du véhicule et de la taille de la batterie à utiliser. Ainsi, pour les petites citadines, il faut prévoir 8 000 euros. Pour les modèles ayant une plus grande, le prix peut aller jusqu’à 50 000 euros. Quant aux camions, le prix varie en fonction de la complexité du rétrofit et des exigences de la clientèle. Néanmoins, la fourchette moyenne d’un rétrofit est comprise entre 15 000 et 20 000 euros. Avec la hausse d’achat, les prix du rétrofit pourraient bien diminuer à l’avenir.
Considérations techniques et environnementales à ne pas négliger
Au-delà de la simple conversion mécanique, il est essentiel d’évaluer la manière dont les composants électriques seront intégrés au véhicule. La gestion de la batterie passe par un contrôle adapté (système de gestion de batterie ou BMS), une gestion thermique performante et un onduleur (inverter) dimensionné pour préserver le rendement et le couple moteur. La capacité à exploiter la régénération d’énergie au freinage, l’optimisation de l’architecture électrique et le diagnostic électronique préalable influencent directement l’autonomie et la longévité des éléments. Pensez également aux impératifs de sécurité électrique : isolation, protection contre les courts-circuits et protocoles de déconnexion en cas d’incident. Ces aspects techniques conditionnent la fiabilité et la conformité lors de l’homologation post-conversion.
Sur le plan environnemental et pratique, la réflexion doit intégrer le cycle de vie des composants (recyclage des accumulateurs, empreinte carbone liée à la fabrication) et l’accès aux infrastructures de recharge adaptées à votre usage. Des dispositifs d’accompagnement financier ou des subventions locales peuvent exister pour alléger l’investissement initial ; il est utile d’anticiper aussi la valorisation à la revente et l’impact sur l’assurance. Enfin, une remise en état du châssis, un diagnostic corrosion et une vérification des organes de sécurité contribuent à une conversion durable et sereine. Pour approfondir ces sujets techniques et suivre l’actualité du secteur, vous pouvez consulter le webmag Sports Automobiles qui propose des analyses sur l’électrification, les systèmes de contrôle embarqués et les bonnes pratiques de maintenance.
